Le livre optimiste sur le système de santédu futur

Les perspectives de Jean-Charles Samuelian, CEO d'Alan, sur le système de soins plus efficace, personnalisé et empathique l'on pourrait construire... et quelques pistes pour y arriver.
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Fiches thématiques

Pour mieux comprendre les problèmes et les potentielles solutions

Etat des lieux de notre système de santé en quelques fiches, développées dans le livre:

1. L’histoire du système de santé français
Comment est-on arrivé aux dysfonctionnements d’aujourd’hui ?
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2. Focus sur le phénomène des déserts médicaux en France
Quelques chiffres, explication des causes et suggestions de solutions
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3. Le lien entre santé mentale et santé physique
Et comment traiter (mieux) les deux ensemble
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4. Il est temps de passer au partenaire bien-être
La philosophie du livre
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5. Le parcours de santé idéal
A quoi pourrait ressembler un rendez-vous chez le médecin grâce aux avancées technologiques
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6. La digitalisation et l'agrégation des données médicales
Comment un accès plus simple aux données de santé pourrait changer la vie des patients et des praticiens
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7. Nous avons besoin d’entrepreneurs de la santé
Etat des lieux des investissements et des innovations santé en France et en Europe
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8. Quel modèle économique mettre en place ?
Propositions pour remettre la qualité des services de santé aux coeur du système de rémunération
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9. En résumé...
10 propositions concrètes pour les politiques
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Le mot de l'auteur

"Je crois à un système de santé préventif et personnalisé, centré autour
du citoyen
. Un système dans lequel la santé dépasse le simple cadre curatif, et
intègre le bien-être physique et mental, propre à chacun.

Ce livre a pour but d'ouvrir une réflexion pour nous
aider à penser cette transformation et faire de la France le leader mondial de la prévention.

Rêvons à ce que pourrait être l’expérience de notre santé d’ici quelques années,
et lançons le débat !"

Jean-Charles Samuelian profile
Jean-Charles Samuelian
CEO, Alan
Fiche 1

L’histoire du système de santé français: comment est-on arrivé aux dysfonctionnements d’aujourd’hui ?

Les dépenses santé actuelles en France

Retour sur l’histoire de notre système de santé

  • En 1945, la Sécurité Sociale est créée pour donner à tous un accès aux soins équitable (c'est l’âge d’or de l’Etat providence)
  • Avant les années 50-60, la médecine était un artisanat: visites à domiciles, soins simples et peu spécialisés, hôpital uniquement cas d’extrême urgence…
  • Dans les décennies qui suivent, la démographie explose, puis le vieillissement de la population, et donc la demande de soins
  • Face à cette explosion (et en parallèle avec les pratiques fordistes dans l’industrie) les soins se standardisent: c’est la réponse qu’on trouve alors pour les rendre plus efficaces et plus rentables  

En 70 ans, l’offre de santé s’est progressivement dégradée:

  • L’offre est maintenant rare et concentrée dans certains points du territoire: les patient ont de plus en plus de mal à accéder aux soins
  • Très peu de personnalisation: les médicaments et les hôpitaux sont standardisés pour des soucis de rentabilité. On propose des soins “one-size fits all”, pas pensés pour prendre en compte les spécificités des patients
Contraintes de budget et perte de sens ont mené à un épuisement du personnel médical: on enregistre 2 démissions de personnels paramédicaux par établissement par mois en 2021, et un taux de dépressions supérieur à la moyenne chez les médecins dès le début des années 2000 (c’était donc déjà le cas avant le Covid…)
Typiquement le diabète, qui dans de nombreux cas peut être prévenu, progresse tous les ans et touche maintenant plus de 4 millions de Français
Le nombre de patients enregistrés en “Affectation Longue Durée” auprès de la Sécurité Sociale (1 Français sur 6) a augmenté de 60% entre 2004 et 2017 (vs. 7% pour la population globale), représentant à la fin 59% des dépenses de soins de l’Etat

Conclusion : notre modèle pensé il y a maintenant 80 ans est difficilement tenable aujourd'hui

Fiche 2

Focus sur le phénomène des déserts médicaux en France

Quelques chiffres

Environ 11% de la population française (soit 7 millions de personnes) vit dans une zone sous-dotée en médecins généralistes, c’est-à-dire avec un accès à moins de 2.5 consultations par an

Le pourcentage monte à 37% en Normandie, 59% en Centre-Val de Loire et plus de 60% en région parisienne - l’île de France est la région la plus touchée, avec même 92.8% de Seine-Saint-Denis classé désert médical

Carte déserts médicaux ar département en France
Source: data.gouv

Comment expliquer ce phénomène ?

Déjà par une baisse de l’offre :

Ensuite par une augmentation de la demande ces dernières années :

  • Liée en grande partie au vieillissement de la population : la part des plus de 60 ans en France est passée de 17% à 26% entre 1979 et 2019, et, de manière naturelle, la tendance ne va pas s’inverser de si tôt
  • Mais aussi au manque budget dédié à la prévention : seulement 2% du budget de la santé y est consacré, d’où la forte augmentation de patients en maladie chroniques ayant besoin de rendez-vous réguliers
  • Et au manque de technologies dédiées au suivi en continu, pour établir les diagnostics le plus tôt possible et éviter les complications

Finalement les médecins sont débordés et n’arrivent pas à prendre plus de patients :

  • Certains actes sont dédoublés à cause du manque d’optimisation des données : les enquêtes de la Fédération Hospitalière de France ont évalué que 20 à 30% du volume total des actes médicaux sont non-pertinents
  • Les médecins passent du temps sur de l’administratif au lieu d’exercer leur expertise au maximum: pour les médecins libéraux, 20% du temps n’est pas consacré directement aux soins. Et c’est encore bien plus à l’hôpital
  • 1 médecin français sur 2 est déjà en burn-out

Les réponses apportées en politique

L’incitation a jusqu’à maintenant été préférée à la coercition. Le plan national le plus récent, celui d’Agnès Buzin de 2017, prévoit pour les zones sous-dotées:

  1. Des garanties de revenu et aide au logement pour les médecins et internes
  1. La montée en compétences de professionnels de santé (assistants santé ville-hôpital, statuts supérieurs d’infirmière…)
  2. Une totale intégration de la télémédecine dans le système régulatoire

Cela dit, les politiques d’incitations précédentes (basées sur les mêmes leviers, à part la télémédecine, qui n'était pas encore répandue) ont été qualifiées d’inefficaces par la Cour des Comptes, avec trop peu d’adhérents aux contrats incitatifs par rapport aux investissements faits

Pour retrouver un équilibre, 3 leviers se dégagent:

  • Augmenter le nombre de médecins et trouver un moyen de mieux les répartir (ce qui a été fait jusqu’à maintenant sans succès probant, et qui nécessite 10 ans de formation)
  • Faire baisser la demande (grâce à la prévention, l’éducation, de meilleurs traitements)
  • Donner aux médecins les outils pour augmenter leur productivité, et traiter plus de besoins en moins de temps (cf. fiche 4)
Typiquement, la téléconsultation donnerait à toutes les personnes connectées un accès simples et rapide à tous les spécialistes du territoire (88% des Français sont satisfait de leur téléconsultation en 2021 d’après Odoxa/ANS)
Fiche 3

Le lien entre santé mentale et santé physique et comment traiter (mieux) les deux ensemble

D’abord, définition: d’après l’OMS, une bonne santé mentale est “un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté”

Nous avons en réalité un vrai problème de santé mentale en France:

Or santé mentale et physique sont très liées:

Chiffres liens santé physique et santé mentale
Source: Institut Montaigne

Conséquence: les troubles de santé mentale non réglés mènent à une mortalité anormalement haute, 13 à 16 ans d’espérance de vie en moins en moyenne

Et en entreprise ?

Quelques pistes de solutions:

  • Il s’agit avant tout de sensibilisation: ouvrir le dialogue sur le sujet pour lever les tabous, créer pourquoi pas des “role models” en entreprise…
  • Créer de nouvelles structures d’accompagnement, comme des plateformes numériques avec des programmes et du contenu personnalisés, et l’accès à des thérapeutes augmentés
  • La création d’espaces d’échanges protégés a fait ses preuves: c’est le cas des programmes de médiateurs de santé-pairs, où d’anciens usagers de la psychiatrie intègrent des équipes de soins de santé mentale en tant que “patient expert”. Ils sont le point de contact des patients qui n'osent pas dire ou demander certaines choses au médecin. La technologie pourrait permettre la création de “communautés de patients” structurées pour libérer la parole
Fiche 4

Il est temps de passer au partenaire bien-être

Soigner des malades ou garder une population en bonne santé ?

  • Notre système de santé est fondé sur le tout-curatif, et “l’assurance maladie” en est le symbole, jusque dans son intitulé : si elle rend financièrement accessible l’accès aux soins pour les citoyens,  elle laisse de côté la prévention. Les déserts médicaux remettent en cause la promesse d’un accès facilité aux soins.
  • Ce système est désormais inadapté à la transition épidémiologique en cours (vieillissement de la population et croissance des pathologies chroniques: diabète, maladies cardio-vasculaires…). Ces maladies contemporaines et le coût qu’elles représentent menacent désormais la viabilité même de notre système.
  • Conçu à l’ère du fordisme pour soigner 66 millions d’assurés, notre système de santé échoue à proposer un service vraiment personnalisé et adapté à chacun d’entre nous. Le corollaire, c’est que face à la maladie, les citoyens sont souvent perdus : vers quels médecins se tourner? Quel hôpital serait le plus adapté pour ma pathologie ? Quelle sera la prochaine étape de mon parcours de soins? Ce chirurgien est-il le meilleur pour moi?

Voilà des questions qui transforment souvent le parcours de soins en parcours du combattant. Alors comment on en sort ?

Le partenaire bien-être dont nous avons besoin

Ou comment rendre le citoyen décideur sur sa santé en étant accompagné pour prévenir la maladie, au lieu de s'en occuper qu'une fois les symptômes déjà là.

Quels sont les traits du partenaire bien-être que nous décrivons ?

  • Un vecteur transparent d'information sur les soins possibles : Utiliser le pouvoir de la data pour faire du partenaire bien-être l’outil vers lequel on se tourne pour connaître avec précision la qualité des soins prodigués dans tel ou tel hôpital ou clinique, chez tel médecin, et les tarifs pratiqués.
  • Un pilier de la prévention aux côtés du patient : toujours accessible, présent aux côtés du membre tout au long de son parcours, le partenaire bien-être est appelé à devenir son premier interlocuteur en santé. Une interface qui donne des conseils personnalisés de prévention, recueille de données pour se surveiller et repérer précocement tout problème, propose des services numériques pour surveiller une convalescence, etc.  

Par la connaissance des informations clés de la santé de l'utilisateur et en donnant accès à plus de donnés sur les services de soins disponibles, le partenaire bien-être sera le mieux placé pour l’accompagner dans son parcours.

Fiche 5

Le parcours de santé idéal (que l’on pourrait obtenir grâce à la technologie)

Les Français recherchent une expérience de santé simple, digitale et personnalisée

On peut le voir par exemple par l’audience de Doctissimo: 140 millions de pages visitées par mois et plus de 15 millions d’utilisateurs réguliers en France en 2020 (soit 1 Français sur 4!)

Nous avons besoin de bâtir un système de santé pensé pour les citoyens, et non en fonction des contraintes d’organisation du système. Boosté par la technologie, un rendez-vous chez le médecin pourrait ressembler à cela :

Un check-up continu

Introduction: c’est l’histoire que Will Ahmed raconte sur Twitter (fondateur de Whoop, développeur d’objets fitness connectés):  en Décembre 2021, Will tombe malade et a du mal à respirer. Il fait un test Covid, négatif. Mais après quelques jours, son bracelet lui indique que sa fréquence respiratoire a fortement augmenté. Il décide de faire un deuxième test par précaution. Or le test s’avère être…positif. Juste à temps pour éviter de contaminer toute sa famille à Noël

► Avec quelques accessoires, on pourrait surveiller en permanence nos indicateurs de santé clefs, sans y réfléchir: fréquence cardiaque, respiratoire, température, sommeil, etc. Des données en temps réel sur la glycémie pourraient permettre aux personnes diabétiques d’adapter chaque repas par exemple

► Les indicateurs anormaux seraient signalés par l’IA derrière les accessoires, permettant de prendre un rendez-vous médical pile au bon moment, et éventuellement de transmettre directement les données problématiques au médecin si le patient le souhaite

Toutes les données médicales au même endroit

Aujourd’hui un changement de médecin se fait de manière assez opaque: il faut faire une demande à l’ancien médecin pour que le dossier médical soit transmis au nouveau

Plus généralement, les différents spécialistes n’ont pas accès aux données les uns des autres, d’où parfois des recommandations contradictoires ou des examens doublons (personne ne veut faire 3 fois la même prise de sang…)

► On pourrait avoir une “Dropbox” médicale, avec toutes les données au même endroit et des accès gérés par le patient lui-même (‘ok pour que mon généraliste aie accès à tout, mais je préfère que l'allergologue n’aie que mes données respiratoires, etc.’) - c’est le projet de Mon Espace Santé lancé par l’Assurance Maladie en 2022

Le médecin ne fait qu'écouter et trouver une solution au problème

Pas besoin d’être ausculté a priori: le médecin a déjà regardé les données du check-up  continu si on a décidé de les partager avec lui

► Il a un outil de prise de note automatique et peut se concentrer uniquement sur ce qu’on lui raconte

Aujourd'hui, on estime que 20% du temps des médecins libéraux est passé à faire autre chose que du soin - environ 47 jours de travail par an qui pourraient être utilisés pour voir des patients

Les médicaments sont livrés automatiquement le jour même

► Notre pharmacie a reçu l’ordonnance en temps réel et a envoyé la prescription chez nous

► On peut imaginer un suivi simple des quantités avec des notifications de rappel si besoin, et un questionnaire à J+3 pour vérifier l’évolution des symptôme (transmissible directement au médecin en cas de problème)

La technologie peut redonner aux professionnels de santé tout le sens de leur exercice

Avec des relations fondées sur l’échange, et un peu plus de responsabilité du patient sur sa propre santé. On peut créer grâce à cela une nouvelle forme de partenariat bien-être

Fiche 6

Comment la digitalisation et l'agrégation des données médicales pourrait changer la vie des patients (et des praticiens)

Pour les praticiens et les infrastructures de santé

La digitalisation et l’automatisation de toutes les tâches hospitalières redondantes pourraient libérer des ressources significatives pour les soins

L’APHP a par exemple estimé que la numérisation et l’automatisation de la facturation (et uniquement de la facturation!) pourrait permettre de rediriger 1500 personnes vers les tâches médicales

Pour le patient

L’agrégation des données de santé donnerait accès à des services plus rapides, mieux calibrés, et holistiques

Un jeune sportif pourrait donner accès à son espace santé à son généraliste, son kiné, son diététicien et son coach pour avoir un suivi optimal et complet de sa performance, avec plusieurs opinions. Une personne âgée souffrant de problèmes cardiaques pourrait donner l’accès à son cardiologue et son infirmière, pour qu’ils aient tous les deux une vue les évolutions quotidienne et de l’adaptation des traitements

Mais le contrôle doit rester dans la main des patients: ce sont eux qui choisissent d’utiliser des algorithmes et de montrer leurs données ou non! Il faut que les outils digitaux soient pensés pour rendre les citoyens maîtres et responsables de leur santé

Pour la société entière

L’analyse de données médicales agrégées et anonymes pourrait permettre d’anticiper les épidémies: un journaliste a par exemple détecté l’apparition de foyers de Covid à New York et dans le New Jersey grâce au pic de recherches Google de “perte de goût” et “perte d’odorat”. Il n’existe pas encore de modèle vraiment au point, mais des données de qualité pourraient permettre de faire des progrès phénoménaux!

Fiche 7

Nous avons besoin d’entrepreneurs de la santé

Les financements sont là

Microsoft a par exemple lancé une offre ‘Cloud for Healthcare’ et racheté l’entreprise de reconnaissance vocale Nuance pour entre autres… créer un outil de prise de note automatique pour les médecins

Si nous voulons créer des leaders et conserver notre indépendance dans le domaine au niveau Européen, c’est maintenant qu’il faut agir (et investir)

Nous avons de vraies réussites en France

Du côté privé, les cartes Visualisation Covid19 de Germain Forestier ou la plateforme Vite ma dose de Guillaume Rozier ont probablement sauvé un nombre de vies considérable

Du côté public, des initiatives apparaissent aussi:

  • Mon espace santé : plateforme en ligne développée par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie permettant à chacun de stocker et partager ses documents et ses données de santé de façon sécurisée (les données sont hébergées en France)
Le site propose un ‘carnet de santé virtuel’ pour chaque assuré et ses dépendants, un stockage des documents médicaux, et un chat avec des professionnels de santé
  • Les comités citoyens : groupes de discussion créés pour co-construire les innovations publiques dans la santé (comme Mon espace santé)
Environ 30 personnes sont tirées au sort pour répondre à une question précise.
Ils suivent ensuite: 1 week-end de formation sur la question, 1 week-end d’audition où des acteurs externe viennent présenter leur point de vue, 1 week-end de rédaction collective de la réponse
Résultat: “Un mois après la remise du rapport [du dernier comité citoyen], la Délégation ministérielle au Numérique en Santé s’est engagée à prendre en compte 60% des recommandations” - Laura Letourneau, Déléguée Ministérielle au numérique en Santé

Pour aller plus loin, nous avons besoin de nouvelles compétences dans la filière médecine

  • Des compétences techniques: développement logiciel et gestion de base de données, intelligence artificielle (développement mais aussi simplement utilisation)
  • Mais aussi, pour les médecins qui auront alors bien plus de temps avec le patient, de nouvelles compétences douces: empathie, communication, créativité, qui ne sont pas au coeur des programmes de médecine actuels
Fiche 8

Quel modèle économique pour remettre la qualité des services de santé aux coeur du système ?

Aujourd’hui, le personnel de santé est payé au volume, et non au résultat

  • La rémunération se fait au nombre de consultations, de médicaments pris, d’examens passés…
  • La Fédération Hospitalière de France estime d’ailleurs que 20 à 30% des actes de soins en France ne sont pas pertinents
  • Un acte qui s’est bien déroulé est rémunéré de la même manière qu’un acte qui a donné lieu à des complications (comme les infections après chirurgie par exemple)

On peut imaginer un modèle économique plus sain pour tous

► Récompenser la qualité: avec une rémunération fixe à laquelle s’ajouterait un variable en fonction de la réussite par exemple (de nombreux chercheurs dans le monde travaillent sur la définition de ces nouveaux modèles, comme Harvard par exemple)

► Eduquer les patients avec de l’information transparente sur les prix et la qualité des soins: pour pousser à utiliser le système de santé à bon escient (côté demande) et faire jouer un mécanisme de concurrence saine où les professionnels seraient incités à avoir les meilleurs retours possibles de leur patient (côté offre)

► Faire baisser le prix des services de santé personnalisés grâce à la digitalisation: comme ça a été le cas pour la radio, la TV, et la plupart des produits dans l’histoire, économies d’échelles et augmentation de la productivité font baisser les coûts assez vite - à terme, une version basique du partenaire bien-être (couverture assurance et services de screening médical décrits en fiche 4) ne devrait quasiment rien coûter

Fiche 9

10 propositions pour les politiques publiques

1 | Évoluer vers un modèle de rémunération qui favorise la prévention

2 | Doper l’innovation en créant un environnement propice de partages des données

3 | Offrir plus de liberté aux patients pour choisir les partenaires de santé qui leur conviennent - pour faire encourager la qualité de service

4 | Rendre aux citoyens le pouvoir sur leurs données - les laisser décider comment les utiliser et à qui les transmettre

5 | Donner aux patients la capacité d’être des décideurs avertis - avec des données transparentes de coûts et de qualité des professionnels

6 | Garantir à tous l’accès à des soins abordables et de qualité, et encourager l’accès aux services numériques de santé - en accélérant l'accès au numérique pour tous

7 | Aider l’émergence de nouveaux modèles d’offres de soins et de partenaires bien-être, personnalisés, à la fois physiques et virtuels

8 | Accompagner la transition des professionnels de santé vers ces nouveaux modèles et nouveaux métiers - demain, les centres de santé, hôpitaux, cliniques et administrations auront besoin de développeurs, de bio-statisticiens et de spécialistes du machine learning

9 | Vers une régulation favorable à l’essor de services numériques de santé sûrs et fiables - la labélisation doit être rapide, et se concentrer sur trois piliers : sécurité, éthique et interopérabilité, tout en étant intransigeant envers ceux qui exploiteront la confiance du régulateur

10 | Prenons de l’avance sur l’Intelligence Artificielle pour garantir un leadership à la française

A propos

Jean-Charles Samuelian

Jean-Charles Samuelian-Werve

Cofondateur et CEO d’Alan, le partenaire santé offrant un accès personnalisé à une couverture d’assurance santé et proposant des services de santé innovants pour le bien- être physique et mental.

Elevé par des parents psychiatre et chef de service d’hôpitaux, Jean-Charles a bien côtoyé le monde de la santé. Le cancer des poumons qui emporte son grand-père le pousse définitivement à entreprendre pour améliorer le système.

En 2016, il crée Alan, qui couvre aujourd’hui plus de 280 000 membres assurés en France, en Espagne et en Belgique, et fait partie du Next 40.

Avant Alan, il a cofondé Expliseat, qui a révolutionné les sièges d’avion pour la classe éco. Il est ingénieur de formation et diplômé de l’Ecole des Ponts Paristech, d’un MBA du Collège des Ingénieurs et est membre de l’Institut Français des Actuaires.

Jean-Charles Samuelian-Werve est l’auteur de Healthy Business, un livre sur la culture d’entreprise.

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Alan est une assurance santé agréée par l'ACPR, qui développe ses services numériques de santé.

Nos produits sont vendus à des entreprises qui les mettent ensuite à disposition de leurs employés. Tout est alors accessible via l’application Alan.

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